Parmi les manières de donner la question les plus fréquentes, il y avait la compression des membres par des instruments spéciaux, l'injection de liquide (eau, vinaigre,huile) dans le corps de l'accusé, l'application de la poix bouillante et d'autres plus atroces comme placer des oeufs bouillants sous les aisselles, introduire entre cuir et chair des dés à jouer; attacher des bougies allumées aux doigts, qui se consumaient en même temps que la cire, faire tomber de l'eau goutte à goutte d'une grande hauteur sur le creux de l'estomac ou encore, et c'était là une torture indicible, disent les vieux criminalistes, d'arroser les pieds d'eau salée pour les faire lècher par des chêvres !!
La question différait selon les provinces, ou plûtot selon les parlements.
En Bretagne, on approchait graduellement d'un brasier ardent le patient lié sur une chaise en fer, en Normandie on lui serrait le pousse dans un étaux. A Orléans on écartelait les membres de l'accusé à l'aide de poids attachés à des cordes et reliés aux membres, puis on laissait tomber d'un coup sec les poids.
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A paris, on donna longtemps la question par l'eau, c'était à la fois la plus intolérable et la moins dangereuse !!On lui serrait le nez et à l'aide d'un entonnoir, on lui versait lentement dans la bouche 4 coquemars d'eau (environ 9 litres) pour la question ordinaire et le double pour la question extraordinaire !
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Dans la suite, à Paris, on employa de préférence les brodequins.
Pour ce genre de tourment, on placait l'accusé assis sur un banc massif, et, après lui avoir fixé de fortes planchettes en dehors et en dedans de chaque jambe, on lui liait les deux jambes ensemble avec de grosses cordes; puis on faisait entrer, à coups de maillet, entre les planchettes qui séparaient les deux jambes, quatre coins pour la question ordinaire, huit pour l'extraordinaire. Il n'était pas rare, dans ce dernier cas, que les os des jambes éclatassent et que la moelle en jaillit !!!
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